Ah, mais quelle fookin déception, que d’apprendre que le nouveau Concordski n’est qu’un EP !!! On réclame un ALBUM, nom d’un petit bonhomme en papier mâché mâchouillé par Brad Pitt ou roulé sous les bras d’Elliot Page !!! Et ce n’est pas le récent (et miraculeux – zéro victime) crash d’un bombardier CRJ900 à Toronto qui va nous réconcilier avec l’aviation, quand bien même le projet musical d’Eugénie Leber fait référence à une sombre affaire de pillage industriel datant de la guerre froide, les Russes s’inspirant de notre fameux Concorde national. Depuis ses débuts remarqués en ces pages – le mini tube Intercité, imparable – l’on suit avec attention le parcours d’Eugénie, épaulée – pour ce Salon des arts ménagers à l’intitulé taquin – par Cyrill Maudelonde (Bow Low, Kim Novak). S’ouvrant sur un court instrumental cheezy (Azimuth), Salon des arts ménagers manie le tongue in cheek électronique lettré – basses arpégées, beats acryliques, scansion réverbérée, refrains addictifs (Omniscient) – tout autant que le caustique, à l’instar de la comptine mid tempo Sylvester. Faire le ménage, ça fait skier, et Concordski le sait, flirtant sans complexes avec la french touch ou la new wave et les mignardises bigarrées à la Jacno : L’incendie, sommet. Et puis il y a Nadia – Lio enfin adulte –, chant doublé, verbe cinglant, langueur disco, mais aussi Crime Parfait, conclusion ambitieuse au possible, dark et mélodique, qui met au défi la synth-pop 80s : la musique binaire c’est chouette, ouaip, et si l’on ajoutait des textes qui ont du sens ?. Concordski répond : défi relevé. Du love.