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" Je sais ce que ça a de clichéique mais l’écoute de cet album de Junior Kimbrough à 18 ans-celui avec la photo en noir et blanc d’un vieux monsieur jouant de la guitare posté à côté d’un juke-box- m’a transformé à jamais. Plongé dans une transe de plusieurs jours. Après cela j’ai quitté l’école pour devenir musicien. " En quelques mots figés par les notes de pochette Dan Auerbach tente, d’une manière qu’il sait imparfaite, de donner à comprendre la force de cette révélation via microsillons et son admiration pour le bluesman légendaire d’Hudsonville disparu en 1998 et qu’il ne rencontrera jamais. Une manifestation de la vérité blues dont on saisit toute la portée à l’écoute de Chulahoma, mini-album de six titres hommages à Junior Kimbrough, par ailleurs signé lui aussi en son temps sur Fat Possum Records. Six titres qui exudent la passion et la déférence à l’égard d’une musique dont Auerbach (guitare, chant) et Carney (batteur génial) deviennent les passeurs. Un peu moins d’une demi-heure de transe distordue, de langueur électrisée, de rage fiévreuse mais contenue portée par la voix merveilleusement rocailleuse d’Auerbach qui se conclut, sur une piste cachée, par les remerciements de la veuve de Kimbrough fixés par le répondeur des deux revivalistes blues. Les Black Keys adoubés, le témoin transmis.




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