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"Toute ma vie j’ai rêvé/ D’être une hôtesse de l’air/ Toute ma vie j’ai rêvé/ D’avoir, d’avoir/ Les fesses en l’air " chantait le Français qui a sans doute le mieux contribué à équilibrer la balance commerciale cubaine (et accessoirement à vendre des montagnes de lunettes Top Gun). Un rêve également caressé par le personnel au sol d’Airport Girl, sympathique formation anglaise qui donnait autrefois dans la jangle-pop sourire aux lèvres (Honey, I’m An Artist, 2001) et verse désormais dans une country-pop décontractée du gland quelque part entre Silver Jews, Radar Bros et The Go-Betweens. Si le virage amorcé sur ce Slow Light (Fortuna Pop !/Import) des plus plaisants lui aliénera à n’en pas douter les plus hardcore de ses indie-fans, il élargira en revanche son audience. Et c’est tant mieux tant ce songwriting tout en dentelles, ces arrangements foisonnants et le chant fond de gorge de Rob Price inspirent l’estime. De l’estime à l’amour, il n’existe parfois que l’espace du temps. La première piste du deuxième album de The Loves, Technicolour (Fortuna Pop !/Import) saute elle allègrement le pas puisque deux post-adolescents dont on ne connaîtra que les prénoms, Simon et Jenna, s’y murmurent " Je t’aime, Baby " durant plus de sept minutes sur fond de pop tête en l’air. Quand ils ne font pas le sexe, les membres du groupe composent de jolies chansons pop colorées mais déconseillées aux épilpetiques (" I My She Love You "), des tubes pop 60s apocryphes (" She’ll Break Your Heart Again ") et des ballades envapées (" How Does It Feel To Be Loved ? " ). L’amour n’en finit plus de donner des couleurs au catalogue Fortuna Pop ! qui n’en manquait pourtant pas : l’un des derniers groupes à nouveau poussé dans la lumière se nomme en effet The Butterflies Of Love. Oubliez toutefois la passion hello-kitty évoquée par les Loves, et pensez plutôt sentiment amoureux salement patiné par le cynisme du vécu (The Butterflies Of Love se traduirait en fait par Les Morbaques...). Sur Famous Problems (Fortuna Pop !/Import), Jeff et Dan Greene chantent leurs existences enfoncées sur l’aile et ourdissent un indie-rock graisseux à la production un rien rugueuse. De ce road trip tracé par ce septuor du Connecticut, on retiendra l’introductif " Take Action " saillie rock à la Magnolia Electric Co., " Sunshine " titre folk low-tempo désabusé comme si Royal City s’était mis au Jack Daniels, ou " Orbit Around You " l’un des deux titres de leur double face A sorti récemment. All you need is (The Butterflies Of) love.

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