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"By the Way", autopsie d’un échec… Voila, la chose est lancée, le nouvel album des Red Hot, groupe fondamental des 90’s, est tout simplement raté. Un peu d’histoire d’abord. Apres " Blood Sugar Sex Magik ", véritable bombe funkisante et électrique, " One Hot minute ", sombre et ambitieux, avec le génial Navarro, puis l’amorce pop mais diablement efficace de " Californication ", les Red Hot s’enfonce encore un peu plus dans une voie plus pop. Alors simplification de son art pour le rendre accessible ou gros coup de fatigue ? Le problème n’est pas tant que l’album livré soit calme, le problème c’est que cette pop commerciale nouvelle version est longue et ennuyeuse comme un jour sans pain. Certes, l’album, Poivrons obligent, fourni son lot de pépites. Le single du même nom de l’album est puissant et irréprochable. Quelques morceaux réussissent a trouver la beauté que l’album recherche désespérément (" Don’t forget me "). Les tentatives ska sont quand à elles tout simplement irrésistibles, aussi bizarre que cela pouvait sembler au départ. On goûte enfin ce poivre qui fait tant défaut au reste de l’album. Car répétons le, le problème n’est pas que l’album soit truffé de balade, - on sait que les Poivrons peuvent exceller dans cet exercice (" I could have lied ", " Californication ") - non non, le problème va au-delà du processus de " popisation " du groupe. Le problème c’est uniquement la fadeur générale des compositions. Car " Californication " (l’album), était pop, mais pourtant une réussite totale. Ici sont mis en cause le manque d’intérêt des titres, leur manque d’inspiration flagrante. Outre le fait que le groupe s’auto-plagie de façon grotesque et évidente tout le long du cd (des dizaines de plans identiques se remarquent comme le nez au milieu de la figure pour n’importe qui ayant déjà écouté " Californication"), chaque membre déçoit : Kiedis, qui en fait trop dans son rôle de lover (" I could die for you "), associé a Frusciante et ses chœurs omniprésents, fatigants, écœurants (n’est pas Beatles qui veut), réussissent à fournir sans doute les titres les plus imbuvables en 20 ans de carrière (" Zephyr song ", et bien d’autres réjouissances encore…). Quand a Flea, bassiste miracle qui représentait l’un des attraits principaux du rock dans les 90’s, on a tout bonnement perdu sa trace. Il n’échappe pas au naufrage, livrant des lignes de basses qui ne sont que des accompagnements sans génie, loin des dizaines de riffs imparables auxquels il nous a habitué. En définitive, voici un album mièvre, qui a priori sonne le déclin d’un groupe pourtant mythique. Peut être les prochains albums redresseront la barre, mais sans doute ceux-ci auront pour mission d’enfoncer le clou et de poursuivre dans cette voie qu’on imagine si lucrative. Alors on écrase une larme et on pense a nos chers Poivrons disparus. On se repassera l’album de temps en temps histoire de profiter des quelques bons moments, mais surtout on restera sur la formidable trilogie qui l’aura précédé.




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