> Critiques > Labellisés



Avec son nom de groupe qui semble sorti du cerveau d’un scénariste américain qui travaillerait dans une studio indépendant sur un biopic sur Bowie, le quatuor dijonnais composé d’Anthony Bellevrat, Jules Buisson Dackow, Eliott Mac Luckie et Gaybeul Gualdi, enfonce le clou de l’association d’idées avec Usual Chronicles, titre d’un premier album aux textures cinématographiques. Certainement influencé par l’univers du Lynch de Mulholland Drive ou de Twin Peaks (la pochette énigmatique) le groupe l’est avant tout par une culture musicale qui irait des Cramps sans la théâtralité (quoique sur The Honest and The Brave), à Joy Division sans la morgue (Stage Kitten). C’est dans cette terre instable du post Punk et de la New Wave que Diamond Dog prend résidence, avec un ancrage solide fascinant (Hold My Pride). Car dans ces brumes épaisses, le groupe avance avec une intransigeance presque mystique, faisant de la guitare et de la basse la base d’une offensive (Dead in Your Pocket). S ’adoubant de la moindre génuflexion avec une quelconque icône, ils s’amusent presque même à danser sur des sépultures qui ne sont pour eux que la continuité d’un sol en vie (La tonitruante chanson titre Usual Chronicles, qui pourrait même cousiner avec l’univers d’un Morrissey joueur.), rejoignant la plume barré de Frank Black, le temps d’un I Want Pluto to be a Planet Again, telle une chanson satellite propulsée comme une comète hypnotique.

Disque massif dans sa cohérence et son absence de trou noir, Usual Chronicles ne demande plus qu’à décupler la puissance qu’il dégage, un diamant noir aux facettes brûlantes.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.