> Critiques > Labellisés



Jouant dans la cour des grands aux côtés de Stars of the lid et de Labradford, l’excellent quartet français (feu) Un automne à Lob-Nor. Basée sur des boucles répétitives, des arpèges de guitares vaporeux, des samples de voix et des sons étranges venus de nulle part, la musique d’Un automne à Lob-Nor apaise, envoûte, fascine, et invite au rêve, voire à l’introspection. 4 premières minutes où rien ne se passe mais où tout se joue : des instruments se mettant lentement à leur place imitent le travail minutieux de l’araignée tissant sa toile. Ici, point de toile pour nous prendre au piège mais plutôt une bulle dans laquelle on se laisse volontiers enfermer. C’est précisément cela qu’évoque cette musique, indéniablement aquatique : un milieu restreint dans un espace infini. 4 minutes au terme desquelles apparaîtra la vie, matérialisée par des battements de cœur. L’eau, la vie, c’est tellement évident. Boss A, ou la croissance. Des battements de cœur qui résonnent plus fort, un rythme qui s’accélère, des instruments qui s’affirment, et surtout, cette impression irrépressible de flotter et cette sensation de bien-être. Au fond de l’eau il fait froid et noir, le mystérieux katg est là pour nous le rappeler. Les ondes se propageant dans l’eau de mugwump finissent de nous hypnotiser, tandis qu’au loin, une voix réelle dont seuls les échos nous parviennent tente de nous réveiller : passage de l’état d’inconscience à celui de semi conscience achevé. Rain trans, chaos timide sous l’eau, fait moult remous dans un liquide sous pression ; il est temps de sortir de sa bulle et de renaître… Un automne à Lob-Nor a accouché ici d’une oeuvre d’une beauté désarmante .




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.