Au Japon, le soleil ne se lève plus sur l’Empire mais dévoile aujourd’hui quelques collectifs aussi méconnus que précieux. On vous parlait de Mono, et voici, dans un tout autre registre, le deuxième album des Pascals.

Composé de pas moins de treize membres, ce groupe réussit avec Abiento à se rendre tout à fait indispensable d’une bonne discothèque, et ce, en livrant une musique complètement à côté de ce qui se fait aujourd’hui. Sa musique vraiment irrésistible mêle en effet violons, flûtes, toy pianos, trompette, percussions etc... Pour former une musique aux accents folkloriques, aussi lumineuse qu’illuminée. Et que le son soit parfaitement ancré dans le folkore japonais (egyptian reggae, si si !) ou qu’il lorgne du côté du post-rock (la la la, magnifique), sans oublier cette intemporelle ballade / balade instrumentale qu’est mushi, on est toujours profondément séduit par cette invitation à l’évasion et ce sens du dépaysement. Et rassemblez ces titres, ajoutez-y les autres compositions (hashire kozou, véritable perle tout en instruments à vents), les reprises (on entend du brian eno), du chant en japonais par-ci par-là (vraiment enchanteur), et vous obtenez un réjouissant concentré de bonne humeur, ambiance nature, à la japonaise. Pour faire bref, on dira qu’abiento est un disque véritablement essentiel par les temps qui courent, et même par tous les temps d’ailleurs, pour se laisser aller à la gaieté, à l’oubli et à l’évasion, grande qualité musicale de mise.