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Cette nouvelle livraison d’Amanita est le sixiéme LP de voodoo muzak, maître en matière de musique difficile et intransigeante. Sur ce nouvel album pas de titre de chanson, juste une lumière se reflétant. En guise d’ouverture les Basques squattent une chambre d’écho sous pilonnage, occupant les lieux par une batterie soliste et inspirée, éloignant les bruits stridents originels. Une batterie comme animateur d’une escapade mélodique, Voodoo Muzak l’a fait et réussi, amenant la guitare sur un champs neuf et vierge de parasite électronique, terrain de jeux pour un free jazz bien élevé à l’attention de l’auditeur. Après un tel monument de quinze minutes devant autant aux ancêtres teutons (pour des basques je sais c’est limite mais c’est le cas musicalement) c’est l’ombre de Tortoise qui plane ou le fantôme de ce post rock érudit, à l’architecture complexe aux matériaux divers. Quittant cette pyramide de rêve, on se fait plus binaire, laissant même la parole à une guitare trop bavarde. Celle-ci se verra confier ensuite le rôle de papier peint d’une pièce monotone, sans la moindre étincelle pour allumer les multiples bougies. Pour prendre congés de nous, voodoo doit choisir de nous chasser, oubliant les promesses du passé, le groupe se fait prendre en flagrant délit de carbone sur son passé et sur ses inspirateurs. C’est alors la tête embrumée par cette facilité que l’on fermera la lumière, fermant malgré tout les yeux pour cette fois-ci.




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