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L’artwork d’ « Abandon » est composé de clichés d’une femme nageant ou se noyant. Outre la qualité esthétique de celui-ci, il est comme un avertissement avant le plongeon que représentera l’écoute des 9 plages de cet album, comme les mouvements d’une œuvre globale dont le maître-mot est certainement de mettre la tête sous l’eau, de nous maintenir en vie, mais toujours à la limite de la rupture. Car c’est une forme de tabassage en règle que le duo nous propose, faisant de cette expérience à la fois une séance de masochisme, mais aussi une tentative de tester ses limites face à une musique physique. Ce sont des années de la contre culture musicale allant du punk au kraut en passant par le post rock qui ici sont passés à la moulinette d’une recherche rythmique tout aussi ambitieuse que cérébrale, n’usant de la répétition uniquement quand la proximité d’un col nécessite une embardée assommant avec délice avant de caresser et de masser notre nuque dévastée (Joia). Alors il vous faudra être en forme avant de vous abandonner à cet album de Milkilo, vous assurer que rien n’est lézardé chez vous, car vous pourriez prendre l’eau de toute part pendant son écoute et vous noyer pour de bon. Plongeon dans des eaux dangereuses.




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