Sur Wikipedia on apprend que Seattle tient son nom de « ville pluvieuse » du fait que le temps y est nuageux 226 jours par an. L’encyclopédie collaborative ne dit pas en revanche si c’est par réaction que les compositions de Throw Me The Statue chauffent comme un soleil texan. Avec son premier Lp –Moonbeams-, le groupe emmené par Scott Reitherman, originaire de la ville, contribue sévérement en effet au réchauffement climatique. Reitherman c’est Rémi Bricka qui pointerait des lampes à bronzer sur nos visages de bienheureux le temps de treize titres indispensables. Bricka pour ses qualités de multiinstrumentiste et cette capacité à convier boîte à rythmes goguenarde ou glockenspiel filou. Bricka brac. Et pour cette science de la composition chatte, qui passe par la fenêtre, retombe sur ses pattes et revient par la porte. Bricka droit. Moonbeams : une boîte (à musique), plusieurs ambiances mais toutes tanent la peau. Salle 2, le tube indé « Lolita », ses clappements de mains et son sourire tropical au coin des lèvres envoie Robert Pollard s’agiter la couenne sous la boule à facettes. Salle 9, « Groundswell » et son motif rythmique comme une charge de taureau, rend inutile la consommation de Prozac. Ou peut-être pas : la salle 13 prépare à la descente aux sons d’une guitare osseuse. Le morceau s’intitule pourtant « The Happiest Man On This Plane ». Peu importe, s’il doit se crasher on aura bien bamboché durant le vol. Disque de notre moi(s).