Nouvelle signature de l’excellent label Elp records, the spangles explose plus que se repose, et crache plus qu’il ne chante, tout en s’appropriant des canons de la pop (Daily loving), comme peut le faire Deus sans la folie dadaïste, conformiste dans son approche d’un punk rock stylé. Les spangles épicent leur morceau par les changements de rythmes (for a killjoy) ou pas un gros son (heads will be rollin’) pour une musique rageuse qui n’est pas sans rappeler le gun club, avec ses guitares slides aussi furieuses qu’épidermiques, une méchante claque dans la tronche du rock m’as tu vue de bonne famille en GAP. Une cavalcade la bave aux lèvres. Après le déchaînement on utilisera un orgue comme intro décorative avant de faire valser Robert smith dans les bras de thurston Moore (sorrow man) dans les brumes suffocantes du jardin de la famille adams. De surprises en surprises nous avançons, prenant les routes sans cesse changeantes du groupe. Pour red roots, ils utilisent un gimmick élastique pour une histoire à tenir debout, loin encore une fois de l’exclamation rock perpétuelle. Paradant avec les specials dans les habits de cure (electric monkeys) les spangles construisent une tour de Babel sur l’emplacement de la tour de pise en compagnie de tom barman une banane en guise de marteau. Pressée (in you eyes) puis lancinante et se lovant (no more streacks) la musique de spangles se fera plus simple, de plus en plus direct, frisant la peau et les os sur stop machines, ne devant son salut qu’a des cordes palpant le pouls du patient lui donnant encore plus de vie pour éclairer les zones d’ombre et verser des larmes d’éblouissement sur un everybody sleeps finissant daddy’s boy comme le phœnix se consumant à sa mort. Splendide. Étonnant de diversité, ce disque pour nos "crispies body" ne fera que confirmer que daddy’s boy est une réussite absolue, celle qui fait qu’un disque tout en partant dans tous les sens gagne une légitimité. Grand disque .