Appeler son groupe sun c’est comme l’avoir appelé cars ou télévision. Il en découle une frustration sur des royalties potentiels si le dictionnaire était le regroupement de parcelles protégés individuellement. Oren ambarchi et chris townend ont avec cet album éponyme signé une ode à la lumière via une musique à la mélancolie originellement noire. On peut croiser baby bird période oisillon, sparklehorse ou grandaddy (make it / reach the sky) le temps d’une ouverture ou de rayons amis, le palace songs de hope loin d’un soleil de plomb mais en pleine lumière ou encore l’ombre pesante des beatles au travers de sleepin’ , proche du soleil, mais assez loin pour ne pas se cramer les ailes. Affranchi et pointilleux, the sun n’est pas non plus dénué d’humour tendre quand il nous parle de sa compagne infidèle la lune (moon), celle qui est toujours là, sauf quand elle l’éclipse. Une chanson vintage, sans trop d’apparat, comme le reste. The sun brille (it’s so real) du fond des grands plateaux pour un jeu magique sans frontière où l’on croise des fantômes amis. Sublime et doux, the sun mérite un indice de protection nulle, sauf si vous êtes adeptes du mauvais goût. The sun, coup de cœur de l’été.