Troisième volet de notre découverte de Sex In Dallas & Biladoll avec ici un format long, la phase ultime du lancement de cette fusée avant la mise sur orbite du possible buzz. C’est d’ailleurs haut dans le ciel de l’Afrique quer hurry Congo nous accueille. Après la chaleur du père continent retour à l’Europe avec hit back bow et son entrée techno teutonne que vive la fête pourrait reprendre vite à son compte. Les plaines de la Ruhr est d’ailleurs un terrain de jeu privilégié par le trio en témoigne forever young, hymne kratwerkien, une boucle brute mais attractive. Après un intermède techno punk (chicago) et un instrumental qui n’est pas sans nous rappeler les génériques des émissions de notre enfance, sex in dallas nous bluff grâce à une electro syncopée chantée avec une nonchalance rare (digital memory). Entre l’Allemagne et l’Afrique Spannich tears are made of gold semble relater un voyage balnéaire et lunaire en Espagne. Jouant entre les opposés on passera d’un morceau frais peuplé de petites bêtes joyeuses (perpetual emotion maschine) à un cauchemar claustrophobe (mes nuits son fragiles). Mais nous serons loin de nous douter en écoutant l’intermède planant de the family tree que dérriére celui-ci se cache un monstre, the freaks. L’univers de Tod Browning transparaît non pas par la poésie mais par la stupeur que cela peut engendrer. Mauvais trip, the freaks est un morceau sur la terreur, il est lui-même terrifiant. Il sera alors temps pour nous de nous rassurer avec un until the end qui ne dénote pas avec le reste, cela semble improvisé. Les Specials sont comme invités dans un film de Peter Sellers. Au final après cette étude presque chirurgicale le constat est simple, Sex In Dallas va infliger à la libido aseptisée des clubbeurs en chemise un bon coup poing avec hargne et sueur à la fois.