> Critiques > Labellisés



Tuer les rocks stars que nous étions, voilà un programme séduisant et ambitieux, surtout quand on ouvre par un " introducing the rock " pour le moins prétentieux, avec ses allures de pixies sans la magie surréaliste de la bande au gros black. Dans sa teneur principale, les Espagnols de bloomington font une musique que dans des temps illustres et regrettés on nommait, l’indie rock, cette musique qui faisait que des labels et des groupes naissaient chaque jour sans que cela n’inquiète personne. Une musique droite comme un i, à l’aise dans ses doc et libre dans sa tête. Bloomington a parfaitement gardé de cette époque cette apologie du lettrisme à l’envers, cette capacité à faire rentrer trois chansons en une (american), à ne pas surcharger ni allonger quand on sent que la fin doit venir (lullaby n°1), un sens de la ponctuation non pas entre les mots mais entre les silences. Disque touffu, ce kill the rock stars we were vous fera ressortir vos disques de ride, sleeper, magnapop, pixies et autres posies en vous disant que cette période avait un sourire aux dents pas bien lavées, mais un sourire quand même. Une époque où l’on regardait ses pieds de peur que quelqu’un vous attache les deux lacets pour vous faire une blague. Bloomington est de cette époque, torturé et mal de vivre au service d’une sortie en montagne russe dans un verre d’alcool à désinfecter. A découvrir.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.