Un ami me disait dernièrement ne plus pouvoir écouter de groupes d’ici tant ceux-ci sebattaient pour la palme du groupe le plus morne le plus triste et surtout le moins original du monde. Alors c’est avec une certaine fébrilité que je lui confiait mon exemplaire du it is a new gnu ?, ayant peur de retrouver mon pauvre cd griffoné d’un trait incertain pour relayer les points numérotés. Et puis celui-ci me revint, parlant de David Byrne de Jim Morrisson (i am an exile) ou de Neil hannon, me parlant de will oldham chez les talking heads en réécoutant don’t forget your parachute ou de Neil hannon dans l’étrange Noël de monsieur jack dans les meilleures pièces d’un cabaret jubilatoire. Il me parla du meilleur compromis sur le format court, POH perdant sur le format long ce petit quoi de spontanéité de façade qui fait le charme absolu de ce disque (the whims of morning dew). Il rigola bien de ces histoires à dormir debout, avec une bonne dose de cette autodérision pour un groupe aux frontières du magnifique, plaçant la fin de ce the whims of morning dew comme sourire de nous avoir bien berné. Et puis bluffé il me parla de Whimsical stories qui clos le propos se terminant comme un morceau de sebastien schuller, un morceau diaphane, mais tout aussi contrarié. Alors que Dionysos peut virer par moment dans le côté trop chiant de la thématique pour ne pas se noyer, un disque plein de fraîcheur, de zig zag, un virage incontrôlé nous arrache de la motononie ambiante. Peut être le meilleur disque pop de notre beau pays (oui je sais celui aussi de Sarkozy). Pas prêt de connaître la crise du mouton fou, celui ci c’est trouvé une famille d’accueil, aussi douce que son pelage, aussi tendre que son regard et aussi folle que ses réactions impulsives. Depuis mon ami veut racheter français, mais je l’ai mis en garde, une réussite comme celle-ci n’est quand même pas l’apanage de la simplicité et du domaine de l’abondance.