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Notion éminemment religieuse et tombée en désuétude à grand coup de volets Lapeyre ou de fortification mentale, le partage est le fondement même de ce nouvel album de Mice Parade. Les souris ont grandi mais n’ont pas perdu cet esprit de groupe, ce plaisir à mélanger les habitudes pour une farandole entre psychédélisme et folk stellaire. Il ne faudra pas longtemps à tales of las negras pour remporter le droit de forcer mes pupilles à laisser les larmes chuter irrémédiablement attirées par un sol duquel mice parade a décollé pour ne jamais atterrir. En un peu plus de cinq minutes nous nous invitons à un festin qui ne dérangerait pas les anges. Comme une catapulte ce passage obligé nous empêche de croire encore en la réalité, sonnant probablement comme le charme d’une sirène. Se disque nous fait comprendre que le berceau de l’humanité avait comme moyen de communication le rythme (l’insaisissable the last ten homes). Il évite un moratoire sur la fin de l’électricité (le mouldien snow), il cultive le mystère et fait appels à des génies (double dolphins on the nickel), il nous surprend d’autant de mélange (ce disque sent l’Afrique sans savoir si le continent existe vraiment) le trait soigneusement gommé comme les Gastr Del Sol pouvaient le faire (satchelaise est un casse tête pour les tapeurs de pieds). Si le cheminement de ma pensée s’est perdu dans un labyrinthe, des chansons comme the nights after fiction, mais je pourrai dire l’album en son entier, m’ont fait perdre les points cardinaux pour au final s’amuser de la géométrie dans l’espace.




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