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Pour un changement radical, Anaïs n’y va pas par quatre chemins. Nous l’avions quitté gourdasse, nous la retrouvons lascive, comme toute droite sortie (ou rentrée !!!) d’un film érotique plutôt chaud, pas du genre de ceux qui ont ouvert la sexualité aux adolescents à la fin des années 90 sur M6 le dimanche soir. Quittant son costume d’amuseuse public, elle prend celui d’allumeuse alcoolique (« entre deux verres »), mais surtout un costume d’amoureuse pas encore totalement fixée (« elle me plaît ») une amoureuse qui en touchant à l’amour touche aussi à la trahison et au désir physique avant tout. Avec Dan the automator (ne pas citer le nom dans une chronique semblerait être une parjure, le nom du producteur semblant ici être un argument de vente) Anaïs arrondie sa musique, quitte à lorgner du côté de chez Noah (« j’sais pas ») comme un premier clin d’œil à la relecture de « elle sort qu’avec des blacks » (oui là avec Dan ce morceau, tu vois c’est à la base un truc dub donc là avec Dan, tu vois…). Mais on retrouve chez Anaïs son indifférence au ridicule, quitte à réaliser un duo rêvé avec Chris Isaac (« si j’avais su que notre amour ») quitte à signer une pop song niaise mais canon (« peut être une angine ») quitte à convoquer Demy dans la variété des années 60 sur un « moi qui croyais », véritable réussite du disque, avec le très pêchu (spécial dédicace aux lecteurs de rock & folk qui ne doivent pas connaître Dan) « I love you », comme si PJ Harvey se trouvait dans un remake pasolinien de Saw. Un album d’amour, plein d’histoires d’amour, plein de Love pour Dan (ah Dan) un album qui doit avant tout trouver son mérite là où il est, dans les dix doigts et la voix de son auteur. Automatique for people.




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