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Collectif fondé par Spleen, dont on a récemment chroniqué le premier effort solo dans ces pages et qui s’est également auto-ridiculisé chez Fogiel, " the black and white skins " regroupe un tas d’artistes aux influences diverses (folk, rock, soul, rap, jazz), en réalité d’un diversité telle que l’on peut s’interroger sur une quelconque cohérence d’un tel projet, d’une telle compilation. Pourtant ce regroupement d’artistes amis qui se rejoignent dans leur volonté de s’exprimer sans contrainte ou formatage est bien agréable à l’écoute et un certain esprit de clan vient colmater les brèches pour offrir une livraison honnête. On sera touché par la grâce et les trémolos de l’anti- folkeuse Diane Cluck et la voix rocailleuse sur arpèges fragiles de Jana Hunter. A l’opposé, les diatribes excitées de spleen et Ardzen me stressent, mais peut-être est-ce nécessaire avant de ne replonger dans les contrées vintage caressantes de Bat for Lashes, excursion lo-fi très Cat power circa Myra Lee ou encore PJ Harvey qui s’enchaînent subtilement sur la classique touche dylanesque de Banhart. Après quelques titres dispensables , on retombe sur de nouvelles perles (la fragilité rassurante de Mac Allister, le jeunisme rafraichissant et foutraque de Danielle Stech-Homsy, les mélopées trip-hop pour cordes de Zero Watt). Au final, les free-style de Spleen ou les accents jazzy easy-listening ou funk des autres artistes de cette compilation font pâle figure et se retrouvent noyés ou parasites devant la puissance émotionnelle de ceux qui m’ont le plus frappés. Encore une illustration frappante, aussi bien, dans le nombre de titres (24…) que dans le nombre de " styles " musicaux représentés ici, que " less is more and more is less ".




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