> Critiques > Labellisés



Gabe Levine’s, l’homme qui se cache derrière Takka Takka n’a certainement pas un appartement très bien isolé phoniquement. Il doit faire face aux plaintes potentiels de ses voisins et joue probablement en sourdine, susurrant les mots, caressant les peaux, glissant sur les cordes. Au même titre que la pochette qui suggère une surface plumée, « Migration », ce nouvel album, se laisse porter par un souffle calme et lumineux, teinté par un soleil présent, oscillant entre un blanc immaculé, et des reflets plus rougeoyant.

La relative martialité de cette musique est contrariée par des sonorités douces et légères. Le chant est du miel qui coulerait sur des tambours d’une armée pacifique. Cette armée irait à la découverte d’autres paradis, comme sur « One Foot In A Well », ile paradisiaque sur laquelle Gabe y chante comme si il communiquait avec des animaux, se rapprochant beaucoup de ce qu’à pu faire CYHSY. Urbaine, car puisant une énergie dans New York (un titre comme « Homebreaker » ne peut sortir que des murs de la Bug Apple), la musique de Takka Takka semble avoir creusé un tunnel vers l’Afrique, puisant là bas des sonorités et des rythmes.

Avec « Migration » on semble tenir un de ses disques qui passeront le temps, qui ne connaîtront jamais un public à se pâmer, mais des admirateurs qui profiteront toujours d’un moment de calme, de repos, pour profiter de ce nectar, de ce miel qui sied à nos oreilles. Gabe est un voisin que l’on révérait d’avoir.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.