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  • 21 décembre 2011 /
    Novö
    “Sur Une Courbe Continue Sans Tangente” (Monopsone)

    rédigé par gdo
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Novo

Ah elle est belle cette France, celle qui continue à exiger la béatification de Debord, celle qui se ballade avec le sarcophage de Closer sur le poitrail ou qui nous bassine avec le naturalisme froid des frères Dardenne alors que la 3D te transporte dans un univers tri dimensionnel (eh ouais). Ecoutez le nom de l’album qui me tombe sous la main « Sur Une Courbe Continue Sans Tangente ». Soit le groupe a traversé sa scolarité en maudissant les cours de math, ou alors nous avons à faire à des nouveaux philosophes de……(oh qui me ……Ah …non) ceci est une interruption de programme, ADA ayant été piraté pendant le début de cette chronique par la frange la plus sectaire du rock d’ici, celle qui cultive des téléphones et croit en la prochaine sortie des textes de Raphael aux belles lettres.

Mais après tout c’est un acte terroriste comme l’est ce disque de Novö, une nouvelle bombe incendiaire et poétique qui devrait détruire (on l’espère) la mauvaise graine qui pousse depuis Vilnius. Si le disque à un titre à vous faire adorer les bases de données qui permettent d’alimenter votre itunes, les chansons qui le composent, vont vous faire aimer la poésie froide, presque métallique. Les influences sont nombreuses et presque évidentes, Diabologum, Daniel Darc, Jérôme Miniere et le grand Jean Bart ( "Sur Une Courbe Continue est presque un acte plagiaire artistique), mais contrairement à la chanson, le groupe ne fait pas d’ombre à la lumière qui a pu le guider, la prenant de profil. On aime cette chanson française qui nous incite à garder les bras coller, à avancer comme on le ferait dans un after bondé, comme ce garçon triste à l’architecture géométrique. Dans sa musique froide, plutôt blanche, Novö y intègre une poésie quasi Houellebecquienne le cynisme en moins jouant avec les mots, tombant parfois dans les gouffres qu’un certains cinéma français semble s’obstiner à creuser, mais qui, en bon cascadeur de l’émotion forte, remontera aussi vite. Les références sont contemporaines, celles d’un underground classe, comme la collusion d’une forme de dandysme avec un rock froid presque glacial qui est capable quand même de vous réchauffer bien plus que le cœur. Les textes sont aux cordeau, ils ne gouttent pas à l’a peu prêt (pas comme cette chroniques)

Après avoir relâché le garçon triste qui a commencé cette chronique, le laissant partir avec ses certitudes, moi je préfère mes incertitudes, celles qui me condamnent à chercher dans les moments inconfortables le loisir de me sentir bien, comme en écoutant ce disque.




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