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Quel étrange titre que ce « Tennis », car si l’on excepte le titre « Monica Seles » en hommage à la première joueuse qui criait plus fort qu’elle frappait, et qui accessoirement avant un bien joli minois, et la pochette, rien ne devait donner à Papaye le loisir de nommé son album du nom de ce sport de raquette, pas plus qu’il n’aurait pu l’appelé curling, twirling bâton ou cent dix mètres haies fauteuil.

La pochette a eu pour l’occasion un effet étrange quand je l’ai découverte, j’ai, cru et je pense que je crois toujours que la photo a été volée dans un album photo de vacances de Ségolène Royal. Le bas du visage est le même que l’ex de actuel Président de la République.

Nous voilà bien donc, un album du nom de Tennis qui nous ramène, par un biais que seul votre chroniqueur préféré pouvait emprunter (oui j’empreinte des biais) dans les arcanes du pouvoir. Mais chassons tout cela de nos esprits, et tendons nos oreilles à défaut de nos cordes vers cette musique qui elle donne tout son sens au titre de l’album, pour ceux qui sont comme moi nostalgique de la grande période des fous américains, des américains du sud sexy et des européens poètes désespères. Car si nous pensons aux tennismen que commentait Hervé Duthu, la musique de Papaye leurs rend un hommage vibrant et trépidant, mariant chaleur d’un central et vagues monumentales sur lesquels les guitares surferont, rebondissant sur les rouleaux offerts par une rythmique joueuse.

Tout au long des 13 titres qui ne dépassent guère les 2 minutes, Papaye fait une démonstration de volées magistrales, de passing-shot à deux mains, de smatch assassins. On retiendrait presque un titre pour vous proposer un match en cinq sets, le « Moquette Miroir », titre d’une minute trente qui avec une intelligence rare condense toutes les possibilités de cette musique avec une dextérité rare.

Papaye en deviendrait presque un fruit à consommer sans modération, une cure vitaminée, un groupe au sommet de son art. Jeu set et match.




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