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Elle est belle la technologie. Elle arrive à nous endormir, nous bernant d’une simple erreur, nous conduisant à la faute, au ridicule, au goudron et aux plumes. Comme beaucoup d‘auditeurs nomades qui numérisent les cd’s pour pouvoir les écouter en prenant le train par exemple, je fais une confiance aveugle à la remontée des métadonnées via Gracenote. Cette confiance est aveugle et doit l’être à la vue de la masse de disques que nous avons, nous les chroniqueurs de l’impossible.

Me voilà donc, un beau matin, à écouter l’album de Hooton Tennis Club et sa jolie pochette. Un rien distrait par l’occupation qui me prenait une partie de mes facultés d’attention, je ne percevais que de très loin ce que j’entendais de ce « Highest Point In Cliff Town ». Ce ne sera qu’une fois une mise au repos totale de mon être, et une concentration intégrale sur la musique qui arrivait, que je me rendais compte que Gracenote n’était pas aussi fiable que le dernier audit interne de la boite, dans le cadre de lSO 2015 sur la norme CZ 567 S bis, pouvait bien nous le faire croire. Non Gracenote n’est pas totalement fiable, et le froid inonde mon dos. Et si depuis 15 ans que j’utilise cette remontée de données, celle ci m’avait trompé. Combien de chroniques d’ADA pouvaient être concernées par cette coquille possible dans le système de Gracenote. Combien de disques de Coldplay aimé sous d’autres noms ? Combien de chansons de Placebo fredonnées par la grâce d’un nom de groupe plus proche des grands espaces que des espaces réduits d’un basse court à canards ?

Aujourd’hui me voilà donc obligé de reconnaître que le retour tant attendu de Damon Albarn avec son groupe de jeunesse est une plutôt belle réussite. Ce retour de Blur aussi vite décrié qu’il sera salué à son annonce, est en fait une belle démonstration que l’on peut reprendre ses amours de jeunesse et les accomoder plus de vingt ans après, pour le plus grand plaisir des quadras que nous sommes. Si je doute de la qualité du graphiste (les portraits en pochette ne sont pas ressemblants, et d’ailleurs je croyais avoir une enseigne lumineuse sur la pochette…) nous pouvons être rassuré sur le plaisir palpable qu’ont eu les quatre membres du groupe.

Voilà je vais de ce pas signaler la coquille à Gracenote, et vous dire que ce nouvel album de Blur est vachement bien au final.




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