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Voilà un faisan qui ne finira pas sur la table le soir du réveillon. Et l’on s’en réjouit. Non pas que Duncan Sumpner artiste et pédagogue bien planqué derrière son incarnation musicale Songs Of Green Pheasant soit indigeste. Au contraire, après son vaporeux et plutôt réussi album homonyme sorti à l’été 2005, il signe avec Aerial Days une suite légère comme... l’air. Une jolie rêverie entre folk opiacé et pop songeuse d’une quarantaine de minutes fixée cette fois sur huit pistes et non plus quatre au bénéfice d’une production un rien plus aboutie. Chacune des sept étapes de cette ballade crépusculaire évoque l’ensemble des moments -qualifiés d’aerial days par le musicien- dont la pertinence ne s’impose pas au plus grand nombre mais marque nettement l’individu qui sait en apprécier le caractère finalement substantiel. On apprend par exemple que l’instrumental " Brody Jacket ", porté par une trompette spectrale, évoque la difficulté pour Sumpner de se sépater d’un manteau porté sept ans, ou que le très free-folk " Wintered " fait état des certitudes et des mythes fondés à l’adolescence. Tous les titres d’Aerials Days s’ancrent dans un moment particulier de la vie de Sumpner et deviennent lieux de mémoire individuelle ; ainsi la reprise des Beatles, " Dear Prudence ", plaisante mais pas essentielle, répond à une commande de Radio One dont l’Anglais garde un souvenir net. Le jour de l’écoute de ce second disque de Songs Of Green Pheasant devrait grossir la liste de vos aerial days perso..




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