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Dans les années 90 le trip hop est apparu sans prévenir les généralistes de la possible recrudescence de dépression et donc de la pénurie possible d’antidépresseur. Portishead, Massive Attack, Earthling, Tricky et autre Monk and Canatella nous plongeaient dans une atmosphère nous éloignant de la joie bêtasse que nous pouvions avoir en gigotant sur les Franck and Walters. Dans cette vague sombre et pas inoffensive (demandez à mon entourage) un groupe à part tirait son épingle du jeu. Un duo avec une chanteuse qui n’avait pas arrêté de troubler mes nuits, mon imaginaire ne pouvant se détacher d’un passage à la sensualité incroyable sur le plateau de NPA. Ce duo c’était Moloko.

Et là vous allez me dire pourquoi nous parler de Moloko, d’accumuler des signes (libres sur ADA) pour éponger un manque d’inspiration ? Et bien, car Golden Rain me fait beaucoup penser au duo de Roisin Murphy. Il y a déjà cette façon de chanter, entre assurance quasi-rock, et envolée version Cocteau Twins (Lovers) et puis il y a ce son, cette electro qui trouve ses influences tout à la fois dans les couloirs obscurs de l’after punk, que dans la pop solaire qui pouvait nous irradier. Il y a dans les mélanges opérés dans cette musique la même attitude que celle d’un James Murphy, absorber pour faire danser, créer des mélanges pour mieux brasser les différentes scènes.

Duo italien, Golden Rain n’est pas une sensation nouvelle, mais un vent de fraicheur, une pluie fine et revigorante quand dehors il fait torride, une caresse musicale à consommer avec un moloko sur une terrasse à l’abri d’un parasol et de la dépression latente. Coup de coeur.




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