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C’est un objet sonore parfaitement identifié, mais qui pourrait être une pierre dans le jardin de ceux qui pensent que les machines ne pourront jamais prendre le contrôle de l’humanité. Car si l’homme, et l’artiste en particulier, a souvent essayé de faire faire à un animal une peinture par exemple (on se souvient des essais affligeants de peinture par des éléphants, entre happening dégueulasse et blague potache pour décérébrés) ou de demander à un singe de reproduire une suite de sons, pour démontrer avant tout que l’homme est plus bête qu’un singe puisqu’il peut essayer de lui demander des choses sans intérêt pour lui.

Revenons, non pas à nos moutons, mais à Giovanni Dal Monte, alias La Jovenc. Connu dans le milieu pop pour avoir travaillé avec Cocorosie, Antony and The Johnsons ou Nicolette, ses travaux solos n’avaient pas encore percé encore le mur de notre ignorance. Avec « Mater », non seulement le mur est ouvert, mais il est presque dynamité, mais il faudra quand même le descriptif du cheminement dans la feuille de presse pour comprendre cette musique. Transcrivant des partitions de la Renaissance pour des synthétiseurs, La Jovenc donnera aux machines, la possibilité de…..Créer.

Sans directive solide du musicien, les machines finissent donc par se jouer des harmonies. Il en découle une musique douce dans laquelle nous pouvons reconnaitre les idiomes des cours de la Renaissance (Alfn) plongés qu’ils sont dans une électronique qui en prenant une forme de pouvoir offert, donne une dimension de hasard qui ici confirme que l’histoire de l’art ouvre un nouveau chapitre, celui d’un champ du possible grâce aux intelligences artificielles.




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