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Après l’enthousiasmante réinvention Superflu (sous le nom Fontaine Wallace), c’est donc au tour d’une autre gloire française indie-pop 90’s de revenir dignement, car humblement, sur le devant de la scène. Mais avait-on perdu de vue Christian Quermalet, âme pensante et dansante des Married Monk  ? Pas vraiment, en fait : présent aux soirées Génération X (with Cloup, Bouaziz et Breut), à certains concerts de Rhume (qu’il a mixé), celui-ci donnait déjà la sensation d’un réveil imminent – attendu, même (on parle des Married Monk, là, quand même !).

Headgearalienpoo, comme l’album des Fontaine Wallace, échappe à la nostalgie car, tout simplement, les chansons tiennent la route. Sans craindre l’uniformité : tuerie électro-pop (10.16 Saturday Night dont l’intro rappelle le J’aime pas les gens de La Pietà), romantisme désinvolte façon Denim (Bomb on Blonde), destroy courtois (The Obnoxious Two, comme du Trent Reznor en mode décontracté). Avec néanmoins un petit creux au centre de l’album, bref moment où l’auditeur relâche un peu sa concentration (broutille, broutille).

Et toujours à l’instar de l’album de Fontaine Wallace, le comeback de Quermalet n’est pas grise mine (malgré une reprise éthérée du Siamese Twins curien). On sent le plaisir de composer, d’y croire et de s’y donner. Comme si la joie d’un nouvel enregistrement avait offert un punch supplémentaire à ces dernières chansons (c’est palpable, ça met de bonne humeur, ça change du disque français tellement concerné qu’incapable de s’ouvrir aux autres).

Headgearalienpoo est un album du moment présent, donc à savourer ici et maintenant. Car il colle bien avec nos actuelles envies de pop faussement insouciantes, simples et honnêtes, à déguster à la cool, entre potes fans des Monk, jusqu’à relancer le débat, lors des prochaines grillades estivales, sur « l’importance de Quermalet au sein de la pop et du rock français ».




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