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Quatre années que nous attendions le retour du Married Monk après l’excellent the belgian kick, quatre années sans nouvelle de la voix chaude et intrigante du sieur Quermalet. Ce retour c’est bien plus qu’un disque, c’est un opera pop rock, l’histoire des monstres humains, qui en se dévoilant laissent surtout la monstruosité des autres éclater. Alors Lynch avait laisser son film s’engluer dans les poncifs victoriens avec un charme à la fois austère mais aussi un classisisme qui interroge vingt ans après, the Married Monk plonge la foire et ses grands rideaux imprimés et lourds, dans une modernité en trompe l’œil. Ce n’est pas l’apparition touchante de Vincent mcdoom, objet irréel et profondément en phase avec cette société de l’anormalité comme spectacle qui rend le disque moderne, qui interrogent, ce sont les collisions entre des stuctures pop et des orchestrations plus baroques (ou plus barré ?). Il y avait chez Married Monk déjà ce côté freaks, celui d’un groupe n’entendant pas les mêmes sons que nous, des sortes de daltonien des oreilles, pour eux hail 2 the hound man est une chanson logique alors que pour nous elle apparaitra comme une drôle de mayonnaise onctueuse. Face à ce disque et ces histoires nous sommes bien petits, devenant à notre tour les phénomènes d’une foire qui se veut révélatrice d’un malaise, cherchant le vice de forme pour toujours appuyer dessus. The Married Monk n’appuie pas, il conte des histoires de gens comme les autres, qui à leur image ne sont pas à la marge, c’est forcément l’autre qui l’y aura déposé. Mais la marge est trop petite pour un si grand disque. Montons tous sur scéne avec the Married Monk.




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