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Si j’aime être secoué, balancé, inquiété, décontenancé, j’aime retomber sur mes jambes à la fin, car le contact de celles ci avec le sol me rassure, comme si je communiquais, je me nourrissais de celui ci.

L’écoute du disque de Yôkaï ne m’aura pas épargné dans le domaine du chamboulement. Les Bruxellois, inclassables ne semblent répondre à aucune des étiquettes connues, et pourtant nous sommes pourvues d’une imagination sans borne dans le domaine de la classification (jusqu’au post punk neo folk nue métal hardcore !!). Mais Yökaï semble se faire un malin plaisir à nous balader jusqu’à proposer en plein milieu du disque une ballade (Petit indien N°3), pépite à l’écriture soignée et appliquée, alors que le groupe aurait plutôt tendance à laisser libre court à des improvisations allant chasser sur les terres du jazz, du Krautrock et des montées hallucinantes aux effluves pouvant bien faire exploser des capteurs de substances illicites. Il s’impose rapidement à nous les visions kaléidoscopiques que nous pouvions créer quand nous étions enfants avec un tube en carton et des billes. La structure musicale est mouvante ne nous proposant aucun fil facile à démêler, une pelote artistique avec une perle en son sein. C’est bon d’être secoué.




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