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Derrière la sobriété de l’artwork, et l’abécédaire qui sert de fil directeur aux morceaux du nouvel album de NLF3 à sortir à la rentrée, il serait tentant d’y voir une forme de nonchalance, de facilité ou de manque d’imagination pour nommer les titres.

Pourtant, à y regarder avec un peu plus d’attention, les trois derniers symboles sont liés, une entité pleine et entière un HI ! qui donne son titre exclamatif au dernier morceau du disque et symbolise peut-être aussi le lien qui soude les frères Laureau à Jean-Michel Pires en dehors de leurs autres projets respectifs (F/Lor, Don Niño, Bruit Noir, etc..) tout en détournant, se jouant de la grille de lecture que le premier regard impose presque naturellement, en la pervertissant légèrement même. Un  ! comme un sourire en coin….méfiez-vous, ç’est pas si simple…

Et il y a bien, à l’écoute des huit titres de ce dixième disque du groupe cette double idée qui rejaillit également. Lien et fidélité avec l’idée directrice du groupe depuis ses origines il y a 20 ans, à savoir une excellence dans la maitrise rythmique électrique et un goût jamais assouvi pour les explorations électroniques et imaginatives venant tranquillement détourner et se jouer de la première évidence.

Une nouvelle fois, et ce dès A, cet envoutement rythmique agit instantanément sur la première moitié du morceau avant de basculer vers une nappe enveloppante presque aquatique qui se prolongera sur B, portée par un piano apaisant et un jeu de batterie d’une élégance folle. (Avec ou sans costume de panda, l’homme sait définitivement y faire…)

Cette dualité entre envoutement rythmique à variation modulable, et enrichissement constant de la palette sonore ( voix au bord du psaume chamanique sur D, utilisation du field recording, de sons folk de mandoline et de guitare ici et là…) traversera l’ensemble des titres suivants offrant, à qui voudra bien s’y perdre, un ensemble à la foi onirique et follement cinématographique (notamment sur F) confirmant l’inspiration cinéphilique du groupe que le projet de BO imaginaire de Que Viva Mexico ! de Eisenstein avait déjà mis en lumière il y a quelques années.

HI ! met un point ( d’exclamation) final et festif ( et un sourire pas en coin du tout sur le visage de l’auditeur) à ce dixième album du groupe qui en vingt ans n’aura cesser de maintenir le cap d’une exigence sans cesse remise sur l’ouvrage, le tout bras, esprits et oreilles ouvert(e)s.

Autant dire, que du côté de A Découvrir Absolument, ben, forcément on est fans, et pas peu fiers de pouvoir lier à nouveau l’histoire de ce groupe fétiche à celle de nos compilations avec le sublime A sur le volume 52. Feel Free To Download.




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