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C’est dans un univers qui pourrait s’apparenter à une forme de crétacé secondaire que je vous convie avec I’m Being Good, groupe à la longévité assez longue pour avoir eu l’honneur de deux sessions chez John Peel (les vieux comme moi apprécierons.) Avec une demi-douzaine d’albums et des participations aussi nombreuses sur différents label, que les neurones manquants chez Trump, le groupe est une sorte de dinosaure, senior d’une scène des années 90 de laquelle le trio ne semble n’être jamais sorti, jouant avec les curseurs d’une bataille entre la construction et la déconstruction sans jamais penser à reconstruire. Le chant éloigné et quasiment inaudible rassure sur la présence humaine au milieu de cette musique des contrées arides et hostiles où rien ne semble avoir été façonné par la main de l’homme, mais plutôt par une force naturelle ou divine. Mais c’est mettre surtout de côté le titre de l’album « A Constellation of Bad Ideas » qui pousse le groupe à mettre en place une forme de stratagème piquant, ou plutôt un cadeau pour ceux qui iront au bout, les jusqu’aux boutistes, car le disque s’affine au fil des titres, le trio polissant le diamant noir qu’il travaille depuis le début. Les germes d’un autre temps prenant vie devant nous, produisant comme des peintures rupestres qui illustrent certains faits et gestes de certains aïeuls comme Polvo ou surtout Sonic Youth. Ce n’est pas un disque facile, c’est un disque d’épuisement comme ce style de musique peut en produire, qui après son écoute intégrale laisse l’auditeur K-O debout sans l’énergie d’une personne préhistorique, le capitaine caverne. Good idea we said.




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