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Cette année, Tenniscoats est à l’honneur, Morr Music ayant la très bonne idée de rééditer l’album « Papa’s Ear », initialement paru en 2012. Sommet de la riche discographie d’un duo japonais inclusif - en témoignent des collaborations avec The Notwist, Deerhoof et les légendaires The Pastels -, l’on y retrouve en bonus le EP enregistré en 2008 avec les suédois de Tape, soit une relecture du magnifique « Come Maddalena » d’Ennio Morricone, tiré de la bande originale du film de Jerzy Kawalerowicz, « Maddalena », et « Lutie Lutie », variante Stereolabienne d’un folktronica léger comme l’air.

Saya et Takashi Ueno excellent dans un registre doux amer, la production des douze titres de « Papa’s Ear » est aérée, minimaliste (mais pas lo-fi), les arrangements subtils – arpèges de guitare folk, mélodica et cuivres en tête - font mouche et se réservent quelques envolées, comme sur un « Papaya » pop à souhait, rehaussé par les chœurs de Tape.

La mélancolie de l’album, majoritairement composé de ballades acoustiques, n’est pas une fin en soi et ressemble au fameux soupir de soulagement (voire de bien-être) après un gros chagrin. La nuit a été merdique mais elle est derrière nous, l’aube pointe le bout de son nez sur les dernières braises du feu de plage qui nous a tenu compagnie, pendant quelques minutes la lumière hésite, petit à petit le ciel s’éclaircit, on se relève. Instants fugaces et cathartiques, que Tenniscoats met en scène avec un grand talent - « New Seasons Dead », belle à pleurer, synthétise les innombrables inflexions émotionnelles d’un « Papa’s Ears » en tous points envoûtant.




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