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Lecteur avisé d’ADA, le Boucan de ce soir, dont j’écoute avec un plaisir carnassier le premier album éponyme, tout en espérant que Manchester United perde contre Liverpool, n’est pas le (désormais) duo homonyme qui fit en ces pages l’objet, en 2019, d’une chronique enthousiaste. Précautions prises, il est temps de se plonger dans les huit instrumentaux de « Boucan », publiés par l’estimé label Araki Records, et de se prendre une énorme baffe dans la tronche.

Dès les premières secondes de « Ravages », j’ai su que j’allais adorer ce disque : directe, la déflagration sonore t’agrippe les couilles et ne desserre son étreinte que lorsque le fabuleux « La mélodie du bonheur » se termine – ainsi pogotèrent Les Thugs (mur de guitares électriques saturées) sur un beat speed-surf-rock de taré. Bien plus que du bonheur, de l’extase.

Le duo lyonnais excelle dans un registre noise hardcore qui me rappelle l’époque bénie où Abus Dangereux portait haut et fort une passionnante scène bruitiste hexagonale (Hint, Bästard, Prohibition, etc.) qui a su perdurer et se ramifier. Boucan en serait le fils turbulent et décomplexé, on met les potards à fond, on tabasse, on dévore le bitume, mais ça reste fin, éclectique et mélodieux ; il y a dans «  Boucan » un équilibre excitant qui ravira autant l’esthète que le bourrin, une vraie, grande et belle réussite.




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