Difficile de savoir si au terme des trente neuf minutes de ce troisième album de Dame Area tous les mensonges concernant le groupe seront annihilés. Une chose est sûre, ce troisième album confirme et réaffirme avec force quelques vérités irréfutables sur le duo Silvia Kostance et Viktor L. Crux.

La première, déjà largement présente sur Ondas Tribales, est le goût assumé du groupe pour une musique électronique à haute intensité rythmique, ancrée autour de beats secs et martiaux, aux sonorités industrielles, dansante en diable, presque perverse dans son efficacité et son caractère addictif que les textes et la voix ne font qu’intensifier. Les deux titres en ouverture Innamorata del tuo Controllo et Tempio senza Luce en sont deux exemples évidents tout comme Vivo e Credo au cœur du disque.

La seconde, qui émerge dès la partie finale du second morceau, est celle de réussir à surprendre en ne se limitant pas à cette dimension, et en explorant diverses pistes (plus apaisée sur Hasta El Fin, presque abstraite sur Quando mi dicevi ou expérimentale sur Danza dell’ Equillibrio) sans jamais perdre sa cohérence et le caractère hypnotique de l’ensemble qui s’incarne pleinement dans le premier single La Nueva Era.

Enfin, il se dégage à l’écoute du travail du duo, notamment sur le très pop et utopique A volte sembra stia per finire en clôture, tout comme lors des prestations scéniques du groupe, le sentiment que la musique rassemble, transcende, décuple les énergies et les possibles. Et rien que pour cette vérité là ici une nouvelle fois démontrée, on ne peut que remercier Dame Area.

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