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Si nous sommes passés à côté de ses précédentes productions, nous ne pouvions , comme elle devant de propre photo, passer à côté de ce nouvel opus (même « Crushing » en 2019 n’avait pas bouleversé nos chroniqueurs, pas plus que « Don’t Let The Kids Win » paru trois ans plus tôt)), le très emballant, et pas que pour le titre Pre Pleasure.

Si la pochette pouvait nous faire craindre une séance de narcissisme, voir d’onanisme, le disque nous offrira au contraire, une suite de pop-folk-rock songs généreuses, pouvant légitimement inscrire son autrice dans une lignée qui irait de Courtney Barnett (le tubesque et lumineusement tendu « I Was a Neon », qui inspirera la pochette du disque, avec ce mantra "J’aime bien la personne que je suis / Vais-je encore me perdre ?", ou encore l’important « Be careful With Yourself » ) à Fiona Apple, en passant par Beth Gibbons (sur le bouleversant « Less a Stranger ») ou du Velvet sur « Magic ».

Empruntant des chemins à priori nouveaux chez elle ( « Too In Love To Die » semble prendre sa source dans un instrumental tiré de « Kid A »), ce disque est mouvant et frissonnant, et magnifiquement ourlé par Marcus Paquin (Arcade Fire) qui a co-produit l’album. Parlant autant de son amour de soit que de la difficulté à parvenir à le développer avec les autres (« End of a Friendship » une amertume douce-amère emprunt de mélancolie), autant que des rapports avec les rites religieux que ceux avec la fratrie familiale, Julia Jacklin frise la perfection alors que l’automne laisse planer sur nous le doute du retour du soleil. « Pre Pleasure », une loupe sur le talent indéniable de cette Australienne.




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