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« Tu es triste et tu attends qu’une jolie fille vienne t’aimer, mais peut-être que tu ferais mieux d’essayer de t’aimer tout seul ». Drôlatique mais excellent conseil, que l’on doit au groupe genevois Alice, qui nous offre au travers des 23 titres de son nouvel album - « L’oiseau magnifique » - une passionnante relecture mutante de la musique folklorique occitane telle qu’elle fut à une époque composée, toutes de ritournelles, de bourdons et de motifs répétitifs bâtie.

A cappella ou accompagnées par un clavier volontairement cheap, Yvonne Harder (alias DJ Betty Bossa), Lisa Harder et Sarah André se font le piquant pendant minimaliste des américaines d’Au Revoir Simone, auquel on pourrait adjoindre les travaux régionalistes d’un Sourdure taquin. La mini-chorale n’exclut pas harmonies complexes, contrepoints mélodiques et pertinents pas de côté, comme sur un « Pense à moi » groovy à souhait qui rappelle Cansei De Ser Sexy.

Trio de choc et de (bon) goût, Alice dévoile un intime riche en images, un univers bariolé oscillant entre l’espiègle et le mélancolique, un sens certain de la fulgurance : la connexion avec l’excellent label suisse Les Disques Bongo Joe (Mauskovic Dance Band, Leoni Leoni, Hyperculte, Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp) est une évidence. Ces oiseaux-là étaient faits pour se rencontrer.




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