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Revendiquant des influences telles que Joy Division, Bauhaus ou les Stranglers, le groupe marseillais Piedebiche, fondé en 2016 par Unn et Peache, publie en ce printemps hésitant un premier opus au titre particulièrement poétique, Bataille du clair et de l’obscur, dont les onze compositions oscillent entre post-punk, noise et cold wave. Épaulé durant l’enregistrement par le batteur Thomas Lippens (De La Crau) – sur scène, c’est Vincent Palacio qui prend le relais –, le duo tisse des brûlots socio-politiques aux textes acides et sans concessions, dont les intitulés à eux seuls sont des professions de foi (le punk rock Ferme ta gueule ; Soulèvement imminent). L’introductif Entre pouce et index donne le ton, guitares noise, rage rentrée, motifs répétitifs et rythmique lancinante, un petit côté early Noir Désir, tandis que le plus mélancolique Écoute (« Si tu regardes la lumière, les ombres resteront derrière ») rappelle Axel Bauer. Piedebiche convainc sur les tempos plus lents, à l’instar de la mélopée slowcore Bataille du clair et de l’obscur, murmures dans l’ether, le cœur noir d’un album très abouti : il faut dire que Unn et Peache ont pris le temps de rôder en live leurs morceaux avant de les coucher sur la bande, et ça s’entend. Magnétique.




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