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Etonnante que cette rencontre musicale. Au moment des présentations, on me met en garde, on connaît ma détestation pour tout ce qui est du ressort de la métal attitude. Alors on m’amadoue avec un bon verre, une ou deux blagues sur les histrions de notre gouvernement, et je fini par partir avec le disque, me disant que je suis probablement le seul type au monde à qui on peut encore faire croire que son avis à de l’importance.

Après une nuit à divaguer et un matin à me remettre des mauvaises rencontres gustatives de la veille, je me réveille avec dans mon lit le cd, la bouche est pâteuse, je vais prendre une douche, je propose au disque de nous séparer sans faire d’histoire, que la nuit a été formidable, mais que maintenant le jour laissait transparaitre ce que le maquillage et la nuit avaient noyé. Sanglotant le disque se dirigea vers la platine, soudoyant mon attention, sous peine de mettre à exécution son suicide. Frais, je pensais à mon éducation religieuse, et m’encerclant entre les bras du sofa, j’écoutais ce disque, dérouler, à mon grand étonnement, quelque chose de sauvage, mais qui cachait péniblement, une vraie fêlure des amours contrariés, les mêmes que les Strokes, des blessures de jeunesses comme celles des U2 des débuts, des envolés pleines de désespoirs, comme celles d’un Radiohead qui ne se voulait pas encore comme le sauveur de la dignité des musiciens. Certainement élevé dans une famille math rock si l’on en juge par les premières minutes du disque, The Hickey Underworld, n’en a pas gardé les manières très précieuses, et dogmatiques, mais a préféré faire une fugue au long court, boulotant des fruits peut être défendus.

Face à autant de sincérité, face à des titres comme « Blonde fire » ou « Zorayda », je me suis alors promis de revoir le disque, de le rencontrer de façon périodique, car en sa compagnie, au final, je passe d’agréables moments, loin de pas mal de productions surfaites, et incapables de mettre ses tripes sur la table, confondant voyeurisme et sincérité. Une pyramide à visiter, une grande rencontre.




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