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Si vous connaissiez Vérone, vous reconnaîtrez la folk en apesanteur de La Reine Garçon. Floé (formerly known as Fabien Guidollet) et Delphine Passant sont les auteurs prolixes - depuis 1999 - de projets réinventant leur vision artistique. Vision nourrie de littérature, leurs textes étant riches et parfois - toujours écrits en français - proches d’une certaine plume folk. La musique de chambre, la danse, la ballade.

Cat Stevens, Angelo Branduardi comme parrains, et tous ces autres groupes maniant aussi bien l’imagerie médiéviste que les chansons en clair-obscur ; ils poussent ici le masculin à se décliner au féminin. Certaines voix laissent l’ambiguïté s’installer. Celle de Floé est de celles-ci. Et le projet La Reine Garçon prend alors tout son sens : on y chante les monstres, on y parle de genre, les coeurs y « plient » : on est bien dans le sujet des ballades avec deux « l » : des objets poétiques anciens, des bijoux musicaux mais domestiques, secrets. Ce genre, car il s’agit d’un genre musical, renverrait à travers les dix titres de Tout Renaîtra Différente au genre sexuel qu’on estompe et dont les frontières sont bâties de miroirs plutôt que de murs. Les deux « l » sont des « elles » et des « elles » qui renvoient aux « ils » multiples qu’elles croisent sans toujours les comprendre.

Teintées de mélancolie, simples et répétitives, les chansons de l’album de La Reine Garçon sont structurées autour de la danse du genre.




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