Précepte numéro un : aller directement à la plage numéro cinq et écouter quelque part au beau milieu d’un champ, sans moteur dans les parages. Laisser l’émotion monter, se prendre cette mélodie comme on prendrait une douce pluie sous une chaleur torride, et dés lors être prêt à écouter un album pop rock chanté en français sans a priori. Précepte deux oublier Noir Désir ou Eiffel et penser à Travis à la pop anglaise, sans aucun sens de la courbette, étant fier comme un Cantona lobant un gardien du coin d’une surface de réparation. Précepte trois respirer cette bouffée d’air frais dans la pop rock grand public s’il on en juge le résultat des dernières défaites de la musique. Précepte quatre voir en Thomas Cramoisan une surprise vocale, pouvant tout aussi bien irriter que passionner dans le même morceau. Précepte cinq faire table rase de certains refrains plus que racoleurs (mes raisons). Au final écouter Radiosofa non pas comme une décontraction de votre intelligence, mais comme le plaisir simple non pas d’un bouquin de Delerm (sauf peut être de le mâchouiller) mais de se laisser avoir par une pop française dont nous n’aurons pas honte.