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Gotye, le nom d’artiste que s’est choisi Wally de Backer, présente deux avantages. Le premier est de gommer l’image tenace d’un obscur défenseur du Royal Sporting Club d’Anderlecht qui ne manque pas de marquer l’esprit à l’évocation de son identité à la ville. La seconde est que son impossibilité à le prononcer illustre celle que l’on rencontre à décrire précisément sa musique. L’Australien né Belge se joue des genres mais ne s’en donne aucun. Avec l’aisance d’un gymnaste chinois et sur un Dima electro découpé dans une mousse de samples à l’identité multiple, Gotye roule-boulle d’une pop névrotique (« The Only Way ») à un tango au visage fermé (« Coming Back »), grand-écarise d’une soul R’n’B fatale pour la cellulite (« Thanxs For Your Time », « Learnalilgivinanlovin ») à une ballade Guy Marchand où Monsieur croone avec classe (« Hearts A Mess », « Worn Out Blues »). Son second album, Like Drawing Blood tient donc de l’i-pod shuffle rond et percé en son centre. Il sort sur le label Lucky Number et l’on se dit qu’on a vraiment tiré le bon numéro. Go, gotye.




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