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Si vous suivez les affaires de votre site chéri, vous avez découvert Alina Simone via une compilation. Il y a eu tout d’abord « Prettler in dark » qui nous était arrivé sans crier gars, sans lettre de menace ou de précaution préalable. Puis un premier album que l’excellent Travelling in music avait emporté dans ses valises. Alors que PJ Harvey semblait s’éloigner de nos désirs, que Cat Power s’éloignait de sa chambre sans fenêtre, c’est avec Alina Simone que nous retrouvons cette rudesse de ton et de mot, cette sècheresse, cette absence de fioriture, comme une usine désaffectée dans laquelle seule l’ossature peine à rester debout. Sa guitare piquant à chaque accord d’un venin piquant comme un vent fort pendant un hiver rude, une rythmique ayant servi au « arise therefore » de Palace, et son chant tantôt incantatoire sans pour autant lorgner vers Patti Smith (je sais elle est facile), tantôt à l’assurance qui peut tout aussi bien venir de la peur (Pacifica). Disque rêche, rude mais bien ordonné, Placelessness confirme le talent de la jeune américaine, attendant maintenant qu’elle donne une couleur nouvelle à des chansons qui tanguent entre neurasthénie et le manque. Un disque de crise, un coquelicot au milieu de la ferraille.




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