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Bon... cette fois j’ai demandé une accréditation photo en mentionnant A Découvrir Absolument.

J’ai donc eu une accréditation photo.

Pas comme avec les Breeders.

Mais bien sûr il faut qu’il y ait un mais.

My Bloody Valentine (ou leur label) n’acceptent pas d’accréditations photo pour ce concert.

Je ne peux donc prendre en photo que French Cowboy & The One.

Ça m’agace.

J’ai bien mon téléphone portable mais la partie photo n’est pas terrible (comme vous pouvez le voir).

French Cowboy & The One c’est :

- Federico Pellegrini qui chante dans un micro de CB ou dans un Sennheiser MD441, qui joue de la Gibson SG sur un ampli Fender Twin Reverb, me semble-t-il et qui déclenche des boucles avec des machines dont je ne connais pas le nom parce-que la scène était trop haute pour que j’y voie bien mais je peux vous dire qu’elles sortaient - les boucles - dans une enceinte Hartke VX410.

- Éric Pifeteau qui chante dans un micro Shure Beta 57A, qui tape sur une batterie Yamaha Cocktail Drum, une batterie pour jouer debout (http://fr.yamaha.com/fr/product_archive/drums/club_jordan/?mode=model).

Scéniquement c’est vraiment bien.

Tous deux anciens Little Rabbits, un petit groupe vendéen.

Éric, avec les anciens Petits Lapins (excepté Federico) a fait le backing band de Katerine sur la tournée de Robot Après Tout.

Federico, lui, a déjà plusieurs versions de French Cowboy à son actif.

Celle avec The One (Éric) est la plus récente.

Je la trouve très efficace.

Un côté dance/garage/noise souvent bien poisseux.

Dans la salle du Bikini à Toulouse, ça sonnait vraiment bien rond, du gros son, écoutable même sans protections auditives. Bravo au sonorisateur. Qu’il se dénonce tout de suite !

La grosse caisse bien dans le ventre, la guitare fuzz bien dans la tronche.

J’imagine aussi bien ce genre de musique dans un petit club avec un son plus rêche, ça marcherait aussi.

Vous ne connaissez pas ce groupe ?

Comment vous dire.

C’est un mélange de blues crado avec des rythmique dansantes et des passages noise.

Alors ça dépend de ce que vous entendez par blues, par crado, par dansante et par noise.

Allez les voir !

En deuxième partie de soirée, un vieux groupe irlandais (Dublin) des années 80/90.

My Bloody Valentine.

Kevin Shields à la guitare et au chant, Bilinda Butcher à la guitare et au chant, Debbie Googe à la basse, Colm Ó Cíosóig à la batterie et Jen Marco en renfort au synthé et guitare.

En attendant que le groupe arrive sur scène, je regarde le ballet des roadies s’affairer.

Une équipe d’une petite dizaine de personnes.

Le sonorisateur, l’éclairagiste, le régisseur des retours, un technicien guitare, un deuxième technicien guitare, un troisième technicien guitare, un technicien batterie. Et c’est tout me semble-t-il.

Kevin à besoin de 10 enceintes, 8 têtes d’amplificateur et donc 9 microphones Shure SM57 pour sonoriser tout ça.

Mais il lui faut aussi 2 énormes racks de pédales d’effets dont un commandé par un pédalier tout aussi énorme.

Bilinda, Debbie & Jen sont nettement plus simples et ne se servent que de 2 ensembles ampli/enceinte chacune. Mais Debbie a quand même un rack de pédales d’effets incroyable.

Une vrai boutique de musique sur scène ! Marshall, Hi-Watt, Vox, Fender, Ampeg.

Ah !

Les guitares.

Une grosse vingtaine de guitares rien que pour Kevin et Bilinda.

Que des Fender.

Jaguar, Jazzmaster, Mustang.

A paillettes, brillantes.

Ah si ! A un moment Bilinda joue sur une Charvel Surfcaster.

Des fois entre deux morceaux, le technicien de Bilinda lui reprend sa Mustang rouge à paillettes pour lui donner une autre Mustang rouge à paillettes.

Pour un profane, ça doit être étrange.

Allez ! Arrêtons avec ce matériel !

Toutefois je dois préciser que la batterie est de marque Ludwig.

La setlist :

- I Only Said (loveless 1991)

- When You Sleep (loveless 1991)

- New You (mbv 2013)

- You Never Should (isn’t anything 1988)

- Honeypower (tremolo 1991)

- Cigarette In Your Bed (you made me realise 1988)

- Only Tomorrow (mbv 2013)

- Come In Alone (loveless 1991)

- Only Shallow (loveless 1991)

- Thorn (you made me realise 1988)

- Nothing Much To Lose (isn’t anything 1988)

- Who Sees You (mbv 2013)

- To Here Knows When (loveless 1991)

- Wonder 2 (mbv 2013)

- Soon (loveless 1991)

- Feed Me With Your Kiss (isn’t anything 1988)

- You Made Me Realise (you made me realise 1988)

Kevin joue de son tremolo trafiqué presque sur tous les morceaux. Soit il est timide soit il est hautain. Je ne sais pas trop. Mais en tout cas il n’a pas l’air très détendu / aimable.

Bilinda non plus... mais elle esquisse quelques sourires notamment quand on lui crie "Bilinda ! I love you !" ou quand elle fait un jeu de mots sur la ville de Toulouse et le morceau "Nothing Much To Lose".

Debbie est plus détendue, elle est proche du grand écart et elle gratte sa basse comme une guitare.

Colm, lui, est très appliqué derrière sa batterie.

Il rejoint les autres, devant, pour jouer Wonder 2 à la guitare (une Fender Jaguar bien sûr...).

Et Jen.

Jen passe un morceau sur deux à côté du technicien guitare de Bilinda, sur le côté de la scène.

A part deux faux départs, c’est la maîtrise totale.

Remarque, 2 faux départs c’est quand même beaucoup pour un groupe à 30€ la place.

Bon, j’exagère, j’ai pas payé...

Je ne connais pas la discographie de My Bloody Valentine par cœur et donc pendant le concert, je ne sais pas quels sont les nouveaux morceaux.

Je reconnais quand même I Only Said & When You Sleep qui ouvrent le concert. J’aime beaucoup le morceau Only Shallow, donc il ne passe pas inaperçu.

Et enfin la grosse surprise.

Le dernier morceau.

You Made Me Realise dont le pont, dans la version studio, dure 42 secondes.

Là c’est 10 minutes de noise.

10 minutes durant lesquelles j’ai eu un sourire de satisfaction.

J’aurais voulu que ce pont dure des heures !

Le dernier couplet arrive puis le refrain.

"You made me realise".

Le concert s’est terminé aussitôt ce morceau fini. La musique d’ambiance réapparaît, la horde de roadies envahit la scène et déscotche aussitôt les setlists des musiciens et les balancent dans le public qui s’est déjà en grande partie rué hors de la salle.

Je reste là 5 minutes.

J’observe.

J’essaye quand même d’attraper les papiers chiffonnés.

Sans résultat positif.