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Eh papa, c’est frère Jacques que tu écoutes, me dit Ninon alors que j’écoute pour la troisième fois d’affilée « Amour & Papouasie » ne comprenant toujours pas ce qu’il m’arrivait, entre séduction des mélodies enfantines et la terreur des paroles et d’un chant entre sirène maléfique et diable ne se cachant pas.

Alors oui ma fille c’est bien l’air de frère Jacques (Chaleur Malheur), sauf que là ma chérie le frangin il ne pourra pas dormir sur ses deux oreilles (performance que le commun des mortels ne peut réaliser, Prince Charles excepté). Il sera plutôt la tête sous l’édredon, fermant les yeux, se bouchant les oreilles pour ne percevoir aucun mouvement de la lumière, et encore moins les oscillations vocales d’une chanteuse mariée à un diablotin inquiétant (une sorte de Gollum pour les fanas du Seigneur des anneaux).

« Amour & Papouasie » pourrait bien être un opéra que l’on jouerait dans un théâtre de la Prusse, l’ornement recouvert de poussière et sur scène un diva déglinguée accompagnée de son amoureux transi qui est le mal en personne, foutant la trousse autant aux autres qu’à lui même, le courage semblant transparaitre comme un leurre absolu.

De cet alliage intriguant, en résulte un disque étonnant. Les morceaux sont traversés (Terrible) par des fulgurances mélodiques qui recouvrent le côté grotesque de certaines postures vocales. Tu vois ma fille, car j’oubliais que je te parlais (cette musique est quand de la magie noire sur ton pauvre père) tout n’est pas lisse dans le monde comme dans la musique, et la folie n’est pas toujours là où tu la crois (regardes ton père), mais la folie a aussi des vertus, celle de faire ressortir le pire ou le meilleur de chacun. Avec « Amour & Papouasie » tu pourrais faire la connaissance avec les sentiments les plus vils, et cela dans un contexte historique loin du notre, mais toujours d’actualité, car oui même au temps des chevaliers la vie n’était pas rose et les méchants (tu sais comme les lutins dans Oui oui) se reproduisaient déjà rapidement.

Surtout demain n’en parle pas à ta maitresse que frère Jacques ne dort plus, sinon ta maitresse pourrait convoquer ta maman et moi, mais par contre garde dans un coin de ta tête que dans chacun de nous sommeil un diable, mais que grâce à des disques comme celui, il sort de nous par procuration, et de très belle maniére. Viens avec moi chanter « Titi Yoto » et cherche dans le ciel « L’Ours Molaire » et laisse tes histoires de Martine j’ai encore deux trois choses à t’apprendre.




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