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Je profite de cette chronique pour ne pas te remercier. Oui toi J.D., que les lecteurs d’ADA connaissent sous le pseudo de G.N.. Dans ta grande bonté, tu te crois bon d’alimenter le fichier des disques à chroniquer, comme si celui-ci avait la maigreur du pouvoir d’achat d’un couple de professeurs aux prises avec la crise actuelle. Mais c’est vite oublier que ce fichier n’est pas au régime, bien au contraire, j’essaye avec peine de le faire maigrir, tant il ressemble plus à un actionnaire de chez Total. Alors quand dans ta dernière offrande d’une demi-douzaine d’albums, j’ai eu le malheur de tomber sur Porridge Radio, et c’est mon espoir de voir disparaître ma liste de mail d’excuses à envoyer aux labels ou aux agents de promotion qui s’est envolé. Comme un aimant à la puissance vertigineuse, à l’attraction presque divine, il m’est depuis cette rencontre impossible de me détacher de ce disque, poussant même le vice vers les anciens albums, étant passé à côté de Porridge Radio.

J’ai tour à tour été en présence de PJ Harvey ou de Nico, de la même énergie presque sauvage, mais sauvagement maîtrisée de Courtney Barnett (« Back on The Radio » entre autre). Je me suis effondré sur « Jealousy », chansons sépia qui tracera une brèche dans notre organe vital, celui battant la chamade, face à la puissance d’une chanson qui à l’instar du « Not Too Amused » de Sebadoh, entrera dans la liste des chansons à chialer dans sa bière, sans la mièvrerie, mais avec la bave aux lèvres et la rage dans les tripes. J’ai entamé une marche endiablée, proche de la danse sans règle en entendant « The Rip », hurlant, scandant un refrain, comme une purge endiablé dans la torpeur de nos vies formatées (« Splintered » aura le même effet sur nous).

« Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky » nouvel album de Porridge Radio nous démontre qu’il est encore possible de faire de grandes chansons en se privant des économies dans l’émotion, qu’il est encore possible en mettant tout sur la table, sans filtre ni concession avec la niaiserie, d’écrire de grandes chansons et au final un grand album. Au final merci J.D. pour cette parenthèse tout aussi enchantée qu’exfoliante.




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