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" Pendant plusieurs années, j’ai vécu dans l’indécision […] Je suis retournée à l’université, où j’ai étudié la danse. Je suis tombée amoureuse et j’ai de nouveau vécu comme tout le monde pendant une certaine période […] J’ai voulu faire carrière dans la musique, et puis j’ai changé d’avis…avant de vouloir finalement y revenir (…) " En quelques mots et l’évocation de raisons si simples qu’elles n’en deviennent que plus légitimes, Lauren Hoffman nous éclaire sur la parenthèse ouverte dans sa carrière après la sortie de From The Blue House (1999), son deuxième album. Ne pas cependant y lire la valse-hésitation d’une jeune artiste tête à claques prenant des manières affectées avec son destin artistique. Mais plutôt la chorégraphie -pour le coup- d’une humaine aux prises avec ses errances. Une danse à deux temps, un pas devant puis un derrière, qui nourrit sans conteste Choreography, son dernier et troisième album. Véritable réussite d’intimisme classieux (" Broken ", titre d’ouverture idéal sur lequel la voix dense et la scansion d’ado boudeuse d’Hoffman attirent à elle un motif d’orgue frappé de catalepsie ou " Another Song About The Darknes ", le genre de ritournelle mid-tempo programmation/cordes qui repoussera d’une bonne semaine au moins tout projet qui mettrait en scène une corde et un tabouret), de pop/rock rugueux (" White Sheets ", " Riding In Plain Sight ") ou d’americana pervertie (" Out Of The Sky, Into The Sea ", Paula Frazer quelqu’un ?), ce nouvel essai tourne le dos aux souvenirs folks de l’Américaine pour mieux s’étoffer de la variété de ses aspirations musicales. Un magnifique pied de nez à l’industrie du même nom qui l’écarta de son giron. Et une mue aboutie.




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