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Constat 1 : Buffalo affiche une moyenne d’âge à faire passer les Strokes pour des Rolling Stones en attente d’un placement en maison de repos ou les Kings Of Leon pour un Henri Salvador bien décidé à se retirer définitivement dans son jardin d’hiver. Près d’une vingtaine d’années. Constat 2 : ces quatre originaires de Cambridge ne mêlent leurs talents musicaux respectifs que depuis un peu plus de sept mois mais accouchent d’un EP qui gravitera sans doute bientôt dans les sphères déjà occupées par les Keane et autres Coldplay. Bilan : on aura saisi que nos amis conjuguent tous les facteurs qui leur ouvriront un boulevard vers le Hall Of Fame. Abstenons-nous pour l’heure de toute considération prospectiviste et apprécions le présent. Car cette musique est une musique de l’instant fugace. Une saillie musicale éminemment fraîche et plaisante. " Airtight " débute par exemple comme une ballade piano-voix dont on redoute le pire, pour mieux s’exploser en vol quelques secondes plus tard. Kate Bush y colle des claques aux Ben Folds Five pour qu’ils accélèrent le tempo. Et le morceau s’achève en une furie de chœurs et guitare (à peine) saturée. Alice et Richard Smith refusent de lever le pied sur le morceau suivant. " Wild Winds " débute alors par un motif de synthétiseur estampillé série américaine des années 80 puis se mue en hymne disco-pop joué à la vitesse d’un Poncherello sur le Century Boulevard Est. Supertramp meets ABBA. Des seaux de classe en plus. L’EP se termine par un " Someday " ballade mi-tempo de facture classique, agréable mais moins convaincante malgré sa flamboyance. Une clôture en demi-teinte qui n’enlève rien à cette démonstration spontanée de conviction et de plaisir de jouer que capture cette " Demo " . Très valable.




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