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Avec sa formation de chanteuse lyrique il y avait fort à craindre de cet album de Erinn Williams. Crainte confortée par un titre d’album déjà rencontré chez l’énervant Peter Gabriel. Mais les craintes ne servent souvent qu’à être dissipées comme un brouillard au-dessus d’une mer d’huile. Sans être vaporeuse les chansons d’Erinn se laissent porter et la voix avec. Sans jamais porter trop celle-ci, Erinn joue de son organe avec malice et retenue. Entre Kate Bush et Tori Amos elle semble tanguer, ne choisissant réellement jamais. Digging in the dirt aurait sa place dans le catalogue 4AD du début des années 90 avec les Cocteau Twins, privilégiant l’émotion et l’atmosphére avant de parler du sens. Comme une envouteuse, une charmeuse de serpent Erinn enveloppe l’auditeur avant de le faire tourner (always) avant un chavirage sur une ile inconnue. Ce disque dégage une sensation de pureté, et pourtant dirty est un de ces éléments indispensables. Un disque venant du centre de la terre pour les battements (inch by inch) un disque ne tenant à plus qu’un fil, un disque organique et reposant. La facilité n’est pas toujours une absence de douleur, mais chez Erinn les plaies sont bien masquées. Un petit disque des grands espaces. Maginifique.




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