Habitués qu’ils sont de mettre le souc là où l’on réclame de la rigueur en hommage de la tradition, Ween signe avec cucaracha une farce ébouriffante qui doit autant à la musique latino qu’aux Marx Brothers. Avec ce neuvième album, Ween semble ne plus toucher vraiment terre, parlant de ce disque comme une indiscutable merveille, mais ce serait mal connaître l’humour de ces garnements (vieux les huckelburry !!) qui auront autant inspiré la génération South Park que les Simpsons auront joué énormément avec la culture alternative américaine. La cucaracha, chez Ween est à la fois la blatte mais chez eux elle y danse la danse portant son nom, allez vous y retrouver. Vivifiante et bordélique la musique de Ween c’est aussi nous émouvoir (object le plus beau morceau de ce disque) avant de repartir en vrille chez Sherif fais moi peur (learnin’ to love). Mais Cucaracha est avant tout un disque d’hommage, celui d’une culture bien loin du puritanisme et de l’ordre moral, comme si les Clash (fruit man) avaient enfin trouvé un corps pour faire vivre leur ame….Disque fou et insaisissable. Danse avec le cafard pour aller mieux.