L’univers de Wooden Wand est immense. La plupart du temps lorgnant vers un folk dépouillé, orné de quelques artifices, " L’un marquer contre la moissonneuse ", montre une facette plus expérimentale du groupe, surtout le long des deux morceaux principaux du disque long à eux deux de plus de quarante minutes. Mais deux longs et magnifiques morceaux, qu’on trouve parfois proche d’un Jackie O motherfucker. " White fungus bird’s nest and a moon pie " est lui plus expressif, hanté comme un morceau des Skaters, rapeux comme du Wolf Eyes. " Bloated Moray Elk " est quant à lui, plus en légèreté, en non dit, il y a un plus gros travail d’écoute et de recherche du son, il est aussi plus psychédélique et la fin est vraiment magnifique. Entre ces deux mastodontes, se trouve " Counterfeit Kingdom " qui est à ce jour un des plus fantastiques morceaux de Wooden Wan and the Vanishing Voice. Un morceau de folk, habité par de petits oiseaux, par une vieille guitare désaccordée, contrastant avec la justesse du chant et la magnifique voix qu’on attribuera à Wand sans trop de convictions. Un disque étonnant, poussant le groupe dans ses retranchements, le bousculant pour en faire sortir le meilleur. Et ça marche. Encore un grand disque. En vous remerciant.