Usmar qui est un beau jeune homme, est aussi un jeune homme qui prend la vie du bon côté pour finir par tout exploser. Adepte de la construction de château de cartes, Usmar prend les nouvelles du climat pour prendre bien soin de finir de monter cette construction juste avant l’arrivée de la perturbation. En écoutant Usmar ce sont les débuts de jérôme Miniére qui reviennent à notre esprit. Clin d’œil à Pascale Ferran ou pas, Usmar touche à la fois au pathos au rentré avec le doigté et le style particulier de la nouvelle vague du cinéma français. Si musicalement, pendant cette nostalgie de déménagement, on frise le résultat d’un travail de vacances d’un élève aspirant à un télé crochet télévisé (tant de boites). Si ce soir nous rêvons avec Usmar sous un son lourd, Usmar nous fait des tableaux sur l’amour entre celui qui nous fait perdre la raison (ma déclaration) et celui qui prend du plomb dans l’aile. C’est alors qu’Usmar va progressivement nous endormir, avec des histoires à dormir debout, s’engluant dans le difficile vide de vivre à deux, jouant sur la même note pendant son disque, se cassant et se diluant. Son pathos (Syracuse) fini par obstruer l’attention et nous fait partir lentement comme la musique de ce disque.